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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 16:48
ALCHIMIE

ALCHIMIE

 

Prendre un peu de persil, une noix de muscade,
Faire bouillir un peu, juste ce qu'il faut,
Puis laisser reposer une bonne décade
De jours, bien sûr, pour gagner le gros lot.

 

Soulever le couvercle, réciter trois Avé,
Chanter la Madelon en sirotant un verre,
Laisser tranquillement la magie opérer,
De la marmite alors jaillira la lumière.

 

En un arc-en-ciel fou sur les ailes de vent,
Elle s'en ira fleurir de roses vos misères,
Donnera du soleil à tous les braves gens
Qui, un peu de bonheur, attendent et espèrent.

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:10
DAMNATION

Les flammes de l'enfer se teintent de rose,

De roses écloses dans le jardin maudit

Où les âmes en souffrance espèrent un paradis

Bleu, comme le ciel à son apothéose.


 

Le feu devient Malin, que Diable !

Il crépite alentour de l'impossible mort.

On appelle le froid pour apaiser les corps

Brûlant dans la fournaise sauvage, impitoyable.


 

Pour trouver le repos dans ce monde retors,

On prie, supplie la pluie pour éteindre ces flammes

Qui tordent de douleur toutes ces pauvres âmes

Assoiffées d'un éden, dans l'impossible mort.


 

 

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 15:03
DÉLIRE

Quand la nuit se répand en nappes dans la ville,
La fenêtre d'en face s'éclaire doucement.
À travers les barreaux, la lumière qui file
Diffuse par la croisée un mystère angoissant.

Les carreaux martelés laissent passer des ombres
Mouvantes, ondoyantes, dans la clarté blafarde.
Une silhouette floue glisse dans la pénombre,
Scrute de son œil mort. Serait-ce la Camarde ?

Dans l'épaisseur nocturne, un éclair fulgurant...
La lame d'un couteau qui recherche sa proie.
La Camarde, vers moi, se meut sournoisement,
Et sa faux redoutable me transperce d'effroi.

Surgissant des ténèbres, déchiquetant la nuit,
La noirceur d'outre-tombe lèche l'imaginaire.
Une phrase de Rostand m'apporte le répit :
"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière!"

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 07:43
Les Très Riches Heures du duc de Berry. Février

Les Très Riches Heures du duc de Berry. Février

 

 

Février, un petit mois charnière entre hiver et printemps...

FÉVRIER

 

Petit mois bref et vif pour s'enfuir de l'hiver

Février caracole par dessus les frimas.

Vingt-huit jours lumineux et il sonne le glas

Des gelées, des grands froids, du sommeil de la terre.

Petit mois malicieux pour se moquer du roi

Il défile en chansons derrière son Carnaval.

De « bugnes », de crêpes se fait un festival,

Festoyant en l'époque entourant Mardi gras.

Petit mois parfumé pour annoncer printemps ;

Odorantes violettes, capiteux mimosas

Libèrent leur fragrance dans collines et bois

Et l'amandier en fleurs s'illumine de blanc.

 

Petit mois insolite pour rythmer Olympie

Un vingt-neuf février glane tous les quatre ans.

Facétie calendaire harmonisant le temps,

De ce monde Février règle l'horlogerie.

Petit mois d'espérance, de la vie qui jaillit,

Farandole chamarrée sur un pont de lumière,

Là, entre deux saisons, Février fait charnière,

Ouvre porte aux longs jours, fait reculer la nuit.

Petit mois de l'amour, les belles Valentines,

Les Valentins en cœur, regards énamourés,

S'enlacent, se caressent, font moisson de baisers ;

Du tendre février, journée la plus coquine...

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 08:57
Les Très Riches Heures du duc de Berry. Janvier

Les Très Riches Heures du duc de Berry. Janvier

 

 

Janvier, bonne année...

JANVIER

 

Au matin de l'An neuf, en éternelle ronde,

Un rayon de lumière se courbe et se pose

Sur le givre immobile, pour le teinter de rose.

Image intemporelle, premier matin du monde.

 

Dans le silence clair de ce Janvier naissant

Les paillettes de froid enluminent les joues,

Glacent le bout du nez, dégoulinent dans le cou,

Et sur mon souffle chaud vole un nuage blanc.

 

Vole un nuage blanc vers d'autres jours de l'An,

Vifs, scintillants comme une pierre précieuse.

Matins éblouissants, époque lumineuse,

Celle de mes six ans, celle de mes dix ans.

 

Magie d'un autre temps, une impression fugace,

Nostalgie féerique de l'enfance perdue,

Se déploie et fleurit au fond de l'âme nue,

Réchauffe tout mon être par le froid et la glace.

 

Janvier de mon enfance, ô Janvier couronné,

Étrennes dans les poches et pièces en chocolat.

Dans mon imaginaire avancent les Trois Rois,

Suivent guide céleste, l’Étoile du Berger.

 

Au matin de l'An neuf, ce modeste poème

Pour souhaiter des vœux mille fois répétés,

Amour, bonheur, argent et surtout la santé,

Et la lumière en soi pour tous ceux que l'on aime.

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 11:29
MISSION

J'ai participé à un concours de nouvelles dont le thème était  "Mémoires de vieilles pierres", et j'ai gagné le premier prix avec le texte ci-dessous, intitulé :

 

MISSION

 

Longtemps, j'ai dominé le monde. Taillé pour transpercer les cieux, je régnais sur les pierres, sur les hommes, sur l'éternel sommeil d'un roi. J'étais l'ultime, le toit, le pyramidion qui couronnait la grande pyramide de Gizeh. C'est moi qui portais le nom du défunt et les prières pour guider son passage vers l’au-delà. On me vouait un culte. On venait de tout le pays se prosterner devant moi. Je me croyais invincible, sésame entre terre et ciel, recevant les offrandes, vénéré par le peuple. Je le voyais d'en haut, masse compacte, fourmis minuscules s'affairant à mes pieds, se succédant de siècle en siècle.

 

Insidieusement, leur nombre diminua. Un jour, il n'y eut plus personne. Dans la solitude, le silence, je poursuivais ma tâche, lançant les signes de l’immortalité vers le firmament. Pour l'éternité. C'était ma raison d'être. Mais de tempêtes en orages, des vibrantes chaleurs aux froidures de la nuit, mon socle s'éroda. Je chutai, dégringolai la pyramide, me fracassant sur les parois, dispersant mille débris sur le sol. De pyramidion majestueux, ouvragé par la main de l'homme, j'étais devenu pierres, mes hiéroglyphes sacrés éclatés.

 

Mes fragments, égarés dans l'immensité des ères, s'éloignaient de ma mémoire minérale. Je n'étais plus qu'une petite partie du pyramidion, l'infime morceau du sommet, celui au-dessus duquel il n'y avait eu que le ciel. Déchu, je gisais dans le sable comme ce pharaon dont j'avais porté le nom si haut. J'attendais le passage d'un prince, d'un homme, pour l'accompagner vers le monde invisible. J'attendais la main du graveur, la marque de la parole sur ma face ébréchée.

 

Les millénaires ont roulé sur mon espérance. Le temps m'a emporté, transformé en caillou. J'ai perdu ma substance, malaxé par les forces de la Terre, par le vent du désert. J'avais mission d'éternité, inscrite en moi-même, je me suis désagrégé en poussière. Je suis devenu minuscule, si léger que j'aurais pu voler sur un zéphyr. Enseveli dans la multitude mouvante de mes frères de sable, j'ai traversé les siècles qui apportent l'oubli...

 

Je suis de ce pays depuis si longtemps, à laisser le soleil m'imprégner de chaleur. Le vent parfois m'éparpille, je saute de dunes en dunes, caracolant sur les crêtes, dégringolant les pentes. Le silence du désert est ma maison, les nuits aux milles étoiles, mon toit. Au hasard de mes errances, je reçois des récits, murmurés dans un souffle, portés par une bourrasque. Des histoires peuplées d'oasis, des histoires de thé vert parfumé à la menthe. Des images floues, vite envolées, ne laissant qu'une vague empreinte au fond de moi. L'infini m'enveloppe, l'immuable me berce. Quand le vent se calme, j'attends...

 

Un soir, une caravane s'arrête. Les chameaux se couchent. L'un d'eux se frotte sur moi, m'enfouit dans son pelage. Blotti contre son cuir, je goûte le crépuscule, la conversation des hommes assis autour du foyer. Ils racontent les voyages, les espoirs, le passé. La flambée éclaire leurs visages, leurs paroles emplissent l'espace de résonance murmurée. La nuit s'installe, s'étire de constellation en constellation, le feu, lentement, devient cendre. Les hommes se séparent, s'endorment sous les tentes. Dans le silence glacé qui retombe sur les dunes, l'antique souvenir d'une mission inachevée s'insinue dans ma mémoire. Envie de partir avec eux, besoin d'écrire leur histoire. À l'aube, le camp se réveille, les chameaux se lèvent, s'ébrouent. Un long frisson m'arrache à la bourre de laine dans laquelle j'espérais voyager. Je tombe. Impuissant, je regarde la caravane disparaître à l'horizon. Depuis, j'attends...

 

J'attends leur retour. Des mois, des années, des siècles, je ne saurais dire. Mais rien n'arrive, que le vent, les étoiles, le soleil indéfiniment, le silence à peine perturbé - bruissement d'un serpent qui ondule sur le sable, bourdonnement d'un insecte... Un grondement sourd se rapproche et s'amplifie jusqu'à devenir hurlement. Le ciel s'abat sur moi dans un fracas épouvantable. Je suis violemment projeté dans les airs. Pirouettant dans la lumière blanche, je perds mes repères. Le bleu tourbillonne, le sirocco siffle, me tire de plus en plus haut. Je vois les dunes tournoyer en bas, si loin... Soudain, tout s'arrête. Le vent cesse, je tombe comme une pierre. Le sol se rapproche aussi vite que l'azur file, l'obscurité me happe. Plus rien ne bouge. J'attends...

 

Quelques clartés éphémères laissent percevoir les contours étriqués de mon nouvel univers. Caverne minuscule aux murs en tissu. Pénombre tiède. Mouvements imperceptibles, gémissements, froissements, crissement du sable... Un homme marche seul vers le soleil, vers les autres hommes. Il m’emporte, laissant derrière lui un gigantesque oiseau de fer à l'aile brisée. Déplacement linéaire et chaotique. Rien à voir avec les envolées dansantes du vent ! Et puis, à nouveau, l'immobilité. J'attends...

 

Prisonnier au fond de cette poche, je désespère de m'évader quand le miracle arrive. Une chose douce et chaude parvient jusqu'à moi, comme une caresse. Une chose à cinq branches qu'un dieu compatissant m'envoie pour m'extirper de ce cachot. Je la connais. J'en avais gardé l'empreinte au fond de moi. Elle se nomme la Main. Elle me pétrit entre ses doigts. Elle s'agite, vole dans les airs, plonge vers des objets entassés, là, devant elle. Elle fouille, s’énerve : Où est donc mon stylo ? et cherche à nouveau. Elle finit par saisir un étrange bâton à tête suintante et le pointe sur une étendue de papier que mes souvenirs millénaires associent à un papyrus. Elle fait des circonvolutions, je tombe.

 

Une page blanche, lisse m'accueille. Une page merveilleuse, bordée d'infini. Une page où naissent des rivières d'encre bleue. Elles envahissent cette plaine immaculée. L'une d'elles me charrie dans ses méandres, s’assèche, me fixe sur le dos bombé du mot « renard ».

Une voix douce me frôle :

Ton éditeur est là, Antoine ! Il t'attend au salon.

Clac ! La nuit s’abat sur moi. Les rivières s'endorment, le renard s'arrête net dans sa course. De vagues bruits, quelques paroles, s'infiltrent sous les pages closes. J'attends... La main reviendra tracer ses torrents d'écriture bleue. Moi, je voyagerai avec le renard.

 

Le renard, je le connais bien. Il venait s'allonger près de moi, quand j'étais dans les dunes. Nous traversons le désert de papier blanc, emportés par les dédales d'encre. Le renard sait. Il va à sa recherche. Le récit l'entraîne. Il saute les virgules, bouscule les majuscules, pressé de le rencontrer. Les flots de mots se mélangent, les phrases nous guident vers lui. Nous l'attendons, tapis sous le pommier. Il apparaît au détour d'une feuille, avec ses cheveux couleur d'or et son écharpe volant dans le vent. Il nous parle de sa planète, de sa rose capricieuse. Au fil des pages, nous cheminons ensemble et c'est ainsi que je fus apprivoisé.

 

La main, parfois, se repose. Les torrents bleus se figent. Je continue l'aventure sans elle. Je roule de lettre en lettre, j'escalade les points d'interrogation, je bondis sur les points de suspension. Le Petit Prince aux cheveux couleur de blé s'amuse de mes pirouettes. Je m'accroche au pied du grand « P », je saute de branche en branche sur les barres des petits « t » et je me love au creux du petit « c ». Les journées s'écoulent, palpitantes. Le cahier aux pages blanches est un refuge confortable. Quand il est fermé, que la nuit se répand de partout, le Petit Prince caresse le renard, doucement. Je le sens inquiet. Il pense à sa fleur, toute seule, sur sa planète. Et puis, je crois qu'il a très peur de perdre son renard.

 

C'est arrivé ! Le stylo a laissé le renard figé à la page précédente. Impossible de repartir en arrière ! Les ruisseaux d’encre bleue nous poussent vers les feuillets suivants. Le Petit Prince est si triste ! La main, insensible, poursuit son chemin. Il faudrait arrêter le temps, offrir un passage vers l'éternité... terminer la mission gravée en moi depuis l'aube du monde.

Le Petit Prince me regarde, désemparé.

Dessine-moi une horloge...

 

Le stylo déverse un flot d'arabesques élégantes. Je me roule, je m'imprègne de leur suc coloré. Dans une dernière pirouette, je dessine un cadran au poignet du Petit Prince. Je me glisse dans le mécanisme et, vestige ultime d'un sésame pour l'invisible, grain de sable à jamais apprivoisé, je bloque les rouages. Le temps s'arrête. Dans le cahier, le Petit Prince, immortel, se promène à sa guise, par delà les rivières d'encre bleue. Moi, immobile, je l'accompagne...


 


 


 

 

 

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 16:28

Pas vraiment d'actualité en ces temps de fêtes ! Je me rattraperai au 1er janvier...

TÉNÈBRES

Quand la nuit se répand en nappes dans la ville,
La fenêtre d'en face s'éclaire doucement.
À travers les barreaux, la lumière qui file
Diffuse par la croisée un mystère angoissant.

Les carreaux martelés laissent passer des ombres
Mouvantes, ondoyantes, dans la clarté blafarde.
Une silhouette floue glisse dans la pénombre,
Scrute de son œil mort. Serait-ce la Camarde ?

Dans l'épaisseur nocturne, un éclair fulgurant...
La lame d'un couteau qui recherche sa proie.
La Camarde, vers moi, se meut sournoisement,
Et sa faux redoutable me transperce d'effroi.


Surgissant des ténèbres, déchiquetant la nuit,
La noirceur d'outre-tombe lèche l'imaginaire.
Une phrase de Rostand m'apporte le répit :
"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière!"

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 08:23

L'atelier chez Viviane, animé par moi-même sur le thème : MÉTAMORPHOSE

Les sujets 2 et 3 sont aux choix.

ATELIER D'ÉCRITURE DU 27 NOVEMBRE 2013

Sujet 1 :

« Nourriture & Métamorphose ».

Astérix et la potion magique, Dingo et ses super cacahuètes, Alice et son gâteau, ou encore Adam et Ève et la pomme : et si le simple fait d'avaler quelque chose avait le pouvoir de nous transformer, en créature déchue ou en super héros ?

Racontez votre métamorphose provoquée par un aliment, nourriture ou boisson.

Sujet 2 :

« Croyance & Métamorphose ».

Selon une croyance médiévale, le basilic créa le scorpion. En effet, il suffisait de couper quelques feuilles de basilic, de les déposer sur le sol à même la terre et de renverser un pot dessus. Quelques jours plus tard, avec précaution, on soulevait le pot et à la place du basilic, on retrouvait un scorpion. Cette pratique était à une certaine époque très en vogue et le scorpion devenait l'animal favori des personnes aux penchants funestes qui briguaient un poste ou un changement .

Inventez une croyance pour créer ce que vous voulez susceptible de favoriser vos projets, les incantations nécessaires si besoin, racontez si ça correspond à vos attentes, si c'est la « cata », et tout ce que vous voulez. Tous les délires sont permis.

Sujet 3 :

« Alchimie »

Que vous inspire l'alchimie ? Peut-être détenez-vous la recette de la pierre philosophale, ou de l’élixir de longue vie... ? Racontez... en vers ou en prose... Comme vous voulez.

..................................................................................................................................................

Sujet 1 :

Nourriture et métamorphose

Les olives ont un drôle de goût aujourd'hui. C'est un apéro étrange chez cet ami d'un ami. Les invités bavardent à voix basse, comme un bruissement. Parfois, je perçois un léger souffle, une brise qui me fait tourner la tête. Je manque d'air.

Une main brune à la peau rêche comme une écorce me tend à nouveau l'assiette d'olives. Je n'ose refuser, j'en picore encore une. Je sens mon corps se raidir, il me semble que mon visage se fige. Je ne peux plus bouger, mes pieds sont soudés. Lentement, ils prennent racines. Mes jambes deviennent un tronc lisse et droit. Je regarde les autres. Il n'y a plus d'autres, il n'y a que des arbres. Le murmure de leurs feuilles est un langage. J'entends :

  • Rejoins-nous, nous avons besoin de toi...

Mes mains s'ornent de verdure, je sens sur ma tête mille branches aux cheveux verts.

L'air devient plus pur, je respire et je comprends. Notre mission est claire : transformer le gaz carbonique rejeté par la folie des hommes en oxygène vivifiant pour que faune et humanité continuent d'exister.

Sujet 3 :

Alchimie

Prendre un peu de persil, une noix de muscade,

Faire bouillir un peu, juste ce qu'il faut,

Puis laisser reposer une bonne décade

De jours, bien sûr, pour gagner le gros lot.

Soulever le couvercle, réciter trois Avé,

Chanter la Madelon en sirotant un verre,

Laisser tranquillement la magie opérer,

De la marmite alors jaillira la lumière.

En un arc-en-ciel fou sur les ailes de vent,

Elle s'en ira fleurir de roses vos misères,

Donnera du soleil à tous les braves gens

Qui, un peu de bonheur, attendent et espèrent.

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 09:31
LE SORCIER DU CHÂTEAU

Le sorcier du château enchante le pays.

Sa musique, comme un torrent d'été,

Dévale les montagnes, imprègne les vallées,

Abreuvant les racines de tous les gens d'ici.

Alchimie mélodieuse, notes en ébullition

Tourbillonnent, jaillissent hors de sa marmite

En un arc-en-ciel fou que l'aigle rouge habite

Et verse de ses ailes en autant de chansons.

Peaux tendues des tambours entrent en résonance,

Vielle à roue lancinante épouse le clavier,

L'accordéon s'emballe, la basse est transportée,

Sorcier à la guitare entre dans la danse.

Musique d'aujourd'hui et douce nostalgie

Se mêlent et rejoignent des combats actuels.

Le sorcier du château use de sa magie

Pour donner à ce monde une Terre plus belle.

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 15:50
DIVAGATION

Une trace éphémère, une empreinte fugace
Que la vague du temps éparpille, efface.
Quelques mots envolés à la plume alanguie
Chutent dans le ressac incessant de la vie.

 

Jour d'automne pluvieux, cristal de gouttes d'eau
Sur le sol, dégringolent en rivières d'argent,
Emportent dans la terre les larmes et les mots,
Emportent les soupirs dans un souffle de vent.

 

Novembre aux feuilles rousses, nostalgique douceur,
Enterre les souvenirs dans l'humus des bois morts.
Et l'âme chavirée, muette de douleur,
Cherche l'apaisement dans la lumière d'or.

 

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