J'ai vu, il y a longtemps, dans Milan l'Italienne,
Un palais délabré
Accueillir des photos, œuvre contemporaine,
Sur ses murs écaillés.
Les images glacées, des ombres font lumière ;
Ça bouge sur les parois.
Palazzzo Reale abrite dans ses pierres
Le fantôme d'un roi.
De l'au-delà des temps, de l’au-delà des mondes
Le spectre s'illumine.
Il veille, amoureux, sur cette autre Joconde,
La belle Marylin.
Un amour d'outre-tombe au goût de sels d'argent
Sublime le portrait.
Dans l'écrin blanc des voûtes, tangible firmament,
L'union est consommée.
J'ai vu, il y a longtemps, dans Milan l'Italienne,
Un palais délabré ;
Un vieux palais royal, hanté par une reine,
Par l'art et la beauté.
Souvenir de l'expo "Richard Avedon, 1944 – 1994" au Palazzo Reale de Milan en 1995