CASSE-TÊTE DE LA SEMAINE DE SHERRY:
Qu'est-ce qui te fait plaisir ?????
La réponse n'est pas si simple... ou plutôt, elle est multiple, elle concerne tous les sens.
Plaisir du goût, d'un repas partagé, de bonnes choses à déguster...
Un petit vin léger, et un peu de pain frais,
Un arbre aux feuilles tendres, et un peu de soleil,
Un déjeuner sur l'herbe, la nappe sur le pré,
Et ce nectar des dieux qui coule de la bouteille.
(Pique-nique, catégorie : LES ATTACHES)
Et puis, le plaisir de goûter l'être aimé...
Quand ta bouche sur ma bouche
Transforme ton baiser
En un souffle d'amour,
Je veux tout te donner.
(Amour, catégorie : LES ATTACHES)
Plaisir du toucher, d'enfouir ses doigts dans la fourrure rêche de ma chienne par exemple...
Et aussi, le plaisir d'être touchée...
Te donner ma tendresse,
T'abandonner mon corps,
Vibrer sous tes caresses,
Recevoir un trésor.
(Amour, catégorie : LES ATTACHES)
Le plaisir d'observer, d'admirer les merveilles de la nature...
Quand dans l'obscurité
S'allument les étoiles,
L'Univers tout entier
M'enveloppe de son voile.
(La nuit, catégorie : LES RACINES)
Quand la douceur de l'air épouse le soleil,
C'est le printemps qui vient dans le jardin léger,
Où fleurissent d'abord violettes et amandiers,
Parsemant l'herbe tendre de leurs douces merveilles.
(Au jardin, catégorie : LES SAISONS)
Ou les beautés de la culture...
C'est une continuité venue du fond des âges,
Un moyen d'expression que l'homme s'est donné,
Qui raconte la vie à travers les images,
Et qui perdurera pour toute l'éternité!
(Les phares d'aujourd'hui, catégorie : LES HOMMAGES)
Et que dire du plaisir d'écouter chanter l'oiseau ou la musique..
C'est un gai pépiement qui tombe des grands
arbres,
C'est une mésange, un pinson, un moineau,
C'est un peu de rosée sur la dalle de marbre.
(Au jardin, catégorie : LES SAISONS)
Assis dans l'herbe, les gens réclamaient une autre chanson. Georges Brassens reprit sa guitare, pour un dernier couplet: « Hélas, il ne pleut jamais du gros bleu qui tache Qu'ell's donnent du vin, j'irai traire enfin les vaches Que vienne le temps du vin coulant dans la Seine! Les gens, par milliers, courront y noyer leur peine... »
(Catégorie: Au jardin de Bacchus, page 3)
Et la langue du pays...
Partout sur la Countéa, lo miu païs nissart,
La langue des ancêtres, comme un torrent d'eau vive,
En chansons, en musique, se répand, belle et libre,
Suivant le vol de l'Aigle gravé sur l'étendard.
(L'aigle rouge, catégorie: LES RACINES)
Quant à l'odorat, quel plaisir de humer un parfum subtil...
Dans la nuit sereine,
Entre par ma fenêtre ouverte,
Le parfum du jasmin.
(Série : La nuit, catégorie : HAÏKUS)
Dans la brise fraîche
Les clochettes blanches embaument
– délicat parfum.
(Série : haïkus du 1er mai, catégorie : HAÏKUS)
Mais tous ces plaisirs ne font sens que parce qu'il y a des mots pour les dire. C'est un grand plaisir que de pouvoir les décrire afin de les écrire. Ce qui m'amène d'autres grands plaisirs : la lecture et l'écriture.
Et puis, et puis... il y a tous les petits plaisirs qui font les grands bonheurs...
Rires, moments partagés,
Un café bu au soleil,
Des liens précieux qui se créent
Entre les rosiers vermeil.
(Sororité, catégorie : LES ATTACHES)
J'entends : quand est-ce qu'on maaange?... À table, ça y est, c'est
prêt.
Asseyez-vous mes anges, je vais vous régaler.
Et là, je les contemple par-dessus le rôti,
J'oublie les casseroles, je remercie la vie.
(Poétiques casseroles, catégorie : LES ATTACHES).
J'espère que vous aurez eu plaisir à me lire, et je vous remercie de l'avoir fait.
Et comme le conseillait Baudelaire :
« Enivrez-vous!
Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer
sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise, Mais enivrez-vous. »
(Catégorie: Au jardin de Bacchus, page 7)
Albiréo