Mars, le mois du printemps, le mois des fous...
MARS
Mars, conquérant joyeux, proclame sa victoire
Par des prés verts fleuris et des arbres en bourgeons.
Tel le dieu de la guerre dont il porte le nom,
Il poursuit sa conquête malgré quelques déboires.
Sur sa route, parfois, se dressent un obstacle,
Une ou deux giboulées, une gelée fugace.
Mais le mois souverain en efface la trace
Et soumet le printemps, même lorsqu'il renâcle.
Et la planète rouge, là, au firmament,
Inonde de son sang les cieux noirs de la Terre.
De l'époque romaine, la mémoire guerrière
Perdure au fil des siècles en ce mois de printemps.
Dix-neuf mars, Saint Joseph, patron des menuisiers,
Tradition séculaire pour les hommes de foi
Qui rabotent, vernissent, travaillent le bois ;
Le Saint est célébré, c'est fête à l'atelier.
Un beau jour, une nuit, en éternel partage,
Division équitable, l'équinoxe surgit.
Le temps de la lumière et celui de la nuit
En douze heures chacun annoncent le message :
Printemps est arrivé ! Carillonnez clochettes !
La journée qui s'allonge emplit l'air de douceur,
Mars libère ses folies, exulte ses grandeurs,
C'est le vent des « fadas » qui souffle dans la tête.
Bourrasque de la vie déchaîne un bel émoi.
Les flèches de Cupidon sur leur trait de velours
S'éparpillent pendant la saison des amours.
Et le lièvre de Mars jaillit à travers mois.